Le mois de juin a été assez stressant au potager, notamment à cause des inondations du début du mois. Par mesure de sécurité, nous avons déplanté les végétaux en attendant de savoir si notre terrain serait sinistré (nous sommes à quelques mètres seulement de la Seine), puis replanté une fois la décrue annoncée. Les plantes ont donc souffert de ce changement brutal. Fort heureusement, aucun dégât n'a été à déplorer sur le terrain, mais la pousse des végétaux s'en est trouvé affectée et nous avons eu quand même quelques pertes... Nous avons donc pris (encore) du retard par rapport à ce qui était prévu pour le mois de juin (notamment : la confection d'un hôtel à bourdons, l'utilisation de coquille d'oeuf pour les limaces).
L'inondation
Le début du mois de juin a très mal commencé : par des inondations ! On a suivi de très près la montée des eaux, car il n'y a qu'un petit chemin séparant la Seine de la limite Sud de notre terrain. Nous risquions donc de voir notre terrain englouti sous l'eau : adieux semis, plantes repiquées et buttes durement bâties.
Nous avons donc pris le parti de déplanter les buttes les plus au Sud du terrain (= les plus proches de la seine), puis de les replanter une fois la décrue commencée. Nous ne savions pas, au moment de cette prise de décision, que notre terrain serait épargné par les inondations ... Quoi qu'il en soit, ce "dé-plantage / re-plantage" a fait des pertes, mais comme on dit : "mieux vaut prévenir que guérir" !
Nous avons donc pris le parti de déplanter les buttes les plus au Sud du terrain (= les plus proches de la seine), puis de les replanter une fois la décrue commencée. Nous ne savions pas, au moment de cette prise de décision, que notre terrain serait épargné par les inondations ... Quoi qu'il en soit, ce "dé-plantage / re-plantage" a fait des pertes, mais comme on dit : "mieux vaut prévenir que guérir" !
Montée de la Seine au 4 juin 2016 |
Au 6 juin 2016, l'eau avait encore monté. Fort heureusement, la partie Sud du terrain, non modifiée par l'homme, a servi de "tampon" contre les remontées d'eau. Ici, on voit bien la zone de décaissement de la serre remplie d'eau (qui est située à environ 25m de la Seine) : la terre y est à nu et est devenue sèche, dure et imperméable -> l'eau n'y est pas absorbée et finit par stagner en surface. On imagine donc l'agriculture conventionnelle qui laboure et met le sol à nu : celui-ci n'a plus la capacité d'absorption l'eau, exactement comme la surface de décaissement de notre serre ci-dessus. Je pense que les activités humaines ont une part de responsabilité dans les dégâts de ces inondations, mais cela n'est que mon humble avis... |
Poursuite de l'installation - aménagement du terrain
Mise en place "d'ardoises signalétiques"
On s'y perdait un peu dans les différentes plantations : quoi pousse où et qu'est-ce qui a été semé où ? On a alors récupéré de vieilles ardoises et inscrit dessus les plantes et semis. Nous sommes ravis du résultat, autant esthétique que pratique ! En plus, on peut "casser" les ardoises à la taille convenue. |
Aménagement de la cabane
Installation d'un hôtel à insectes
Bon, pour l'hôtel à insecte on ne s'est pas foulé et il n'est pas des plus jolies. L'essentiel est là : bois troué pour les abeilles solitaires (osmia) et pot de terre avec paille / foin séché. Il est encore à améliorer avec : un fond et un cadre sur les côtés (en bois non traité) + des tuiles sur le dessus pour la protection contre la pluie + tiges à moelle et pommes de pin entre les buches et les pots en terre cuite à installer.
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Projet d'une ruche warré
Nous souhaitons installer une ruche warré dans le fond du terrain (zone Sud de 500m² laissée libre de toute intervention humaine) avec des abeilles noires locales (= Apis mellifère mellifère). Ce projet me tient vraiment à coeur : il s'inscrit dans la démarche de permaculture et permettra l'installation d'abeilles noires locales (voir les différents types d'abeilles pour une ruche) qui sont en voie de disparition (à cause des abeilles hybrides provoquant une pollution génétique de nos souches d'abeilles noires locales et les rendants moins résistantes, mais aussi à cause des insecticides dont les fameux néonicotinoïdes. On en parle beaucoup dans les journaux à cause du retard d'interdiction de ce produit : cette interdiction ne viendra finalement qu'en 2018). Je ne consomme presque jamais de miel, mais l'idée de remplacer le sucre raffiné de mes recettes par du miel me plaît beaucoup : cela est plus naturel et a un impact bénéfique sur l'environnement - si ce miel provient d'une ruche d'abeilles non hybrides et si elle est gérée de façon biologique ou biodynamique ;)Pour ce faire, j'ai contacté une amie qui fait de l'apiculture afin de nous aider et surtout nous accompagner dans ce projet (les abeilles sont potentiellement dangereuses et le risque d'accident - grave, voir potentiellement mortel - est toujours à garder en tête) :
- achat d'une ruche warré à monter soi-même, en bois de Douglas non traité et avec vitre pour vérifier la ruche sans toutefois déranger les abeilles,
- achat du matériel d'apiculture (en cours de livraison depuis 2 semaines :/),
- projet de formation, de toutes les personnes de notre groupe, en apiculture par cette même personne (avant l'arrivée de l'essaim d'abeilles noires, pour l'instant nous n'avons pas encore entamé les démarches pour en "acquérir"). Ce projet de ruche n'est viable qu'avec une formation et le matériel nécessaire (combinaison totale pour chacune des personnes du groupe, aspivenin, adrénaline en cas de choc anaphylactique, etc.), mais aussi avec un encadrement par palissades (de 2m de hauteur) autour de la ruche.
Montage de la ruche warré en kit (de Olivier Duprez) |
Questionnement sur l'intérêt des buttes
Nous débutons en permaculture et sommes toujours à la recherche d'informations. Un post sur FB nous a fortement intéressés : il relayait un article "Le mythe de la butte de permaculture par Christophe Gatineau" datant d'octobre 2015. Pour les prochaines surfaces de plantation, nous ferons donc 1 butte en mille-feuille pour tester, et le reste se fera simplement sur du sol décompacté (quand on y pense, notre carré test de pommes de terre / topinambour s'en sort très très bien et est pourtant "hors butte" - voir l'article "Test de l'électroculture, partie 2").
Bref, pour l'apport des nutriments et le maintien d'une bonne pédoflore, voilà nos changements de routine :
- quand on arrose les repiquages et semis : on utilise une dilution de 10% de thé des vers,
- on fait du compostage de surface en plaçant, aux pieds des plantes nos déchets organiques.
Compostage de surface après, ici sur un plant d'aubergine. |
Fabrication de purin d'ortie
Les repiquages et nouveaux semis
Des poireaux
Nos semis de poireaux précédents n'ont pas résisté. Nous avons donc repiqué des plants assez âgés pour rattraper le retard dans la saison, en espérant qu'ils prennent bien. |
Dans plants d'aubergine
Ici, photo d'une fleur d'aubergine. Un voisin nous a gentiment donné ses plants d'aubergine surnuméraires, que nous-nous sommes empressé d'installer au potager. Ils sont beaucoup plus avancé que nos semis. À cet effet et pour l'année prochaine, nous espérons que la serre pourra nous aider à avoir des plantes fortes par semis (ce qui n'a pas été le cas cette année en faisant des semis dans nos salons respectifs...).
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Semis de panais
Suite à nos échecs répétés sur le carré test d'électroculture, nous avons décidé de semer des panais sur la butte située juste derrière ce carré (entre la triade haricot + maïs + courge au Sud et les poireaux au Nord).
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Évolution de la triade courge + haricot + maïs
Le trio courge (potimarron) + haricot + maïs a finalement bien pris. Nous avons dû resemer des haricots, les premiers n'ayant pas pris. Finalement, le maïs a bien poussé : il servira de tuteur pour les haricots. |
Éclaircissement des rangées de radis
Contre les limaces : du sapin
Pour lutter contre les gastéropodes qui envahissent nos plantations et y font tout de même pas mal de dégâts (beaucoup de nos semis n'ont pas survécu à cause des limaces), nous avons trouvé une astuce qui semble marcher pour le moment : entourer les zones de culture avec des branches de sapin. Certes, ce n'est pas la panacée, mais cela permet de protéger à minima nos cultures.
Nous envisageons très sérieusement de fabriquer un abri pour hérisson (grand prédateur des gastéropodes), en espérant en voir dans notre perma-potager.
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Nos premières récoltes
Malgré les intempéries, le manque de soleil et surtout les inondations, nous avons tout de même fait nos premières récoltes : framboises, radis, salades, ...
Bilan du mois de juin
Nous-nous rendons compte que nous n'avons pas assez densifié nos cultures, les différentes pertes essuyées (par les semis non partis, les transplantations raté, ce qui a été dévoré par les limaces, le dé-plantage / re-plantage à cause de l'inondation...) n'ayant pas été toutes remplacées. Nous pallierons ce manquement dès le mois de juillet.
Prochainement
- Installation de la ruche et de ses palissades
- Finition de la serre
- Poursuite des semis en pleine terre et installation de plantes aromatiques (mieux vaut tard que jamais lol)
- Fabrication d'un abri pour hérisson
- Et on espère : des récoltes ;)
- Si on a le temps : formation en apiculture et acquisition d'un essaim d'abeilles noires
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