Permapotager de Mai 2016

Ce n'est peut-être pas flagrant sur ces photos, mais on a quand même bien bossé durant le mois de mai !

Nous poursuivons l'installation de notre permapotager et la culture de nos plantes. Le mois de mai voit passer les Saintes glaces, date à partir de laquelle les semis en pleine terre sont possibles, les gelées tardives n'étant (normalement) plus à craindre. C'est aussi le moment des premiers bilans pour : l'électroculture, les mulchs, les engrais verts...

La poursuite de la confection des zones de culture

Des carrés de plantation

Nous avons récupéré 4 carrés en bois que nous avons utilisé pour fabriquer des carrés de plantation. Nous les avons aligné derrière le puits pour rentabiliser l'espace entre les buttes à droite et la future serre à gauche.


Disposition des 4 carrés de bois, décompaction du sol à la grelinette, pose au fond de matières carbonées puis de matières azotées, remplissage avec la terre en provenance du décaissement de la serre.

Finition par la pose d'un mulch de BRF. Le petit arbuste en pot est un kombava. Nous y avons planté : des laitues à couper, du persil, du basilic, de la ciboulette, des carottes, des radis meat, radis et tournesol.


La poursuite de l'installation des plantes

Repiquage des plantes en godets

Nous avons poursuivi le repiquage de nos plants en godet : tomates, basilic, courges, haricots, aubergines, piments, chénopodes, curcuma, citronnelle, poireaux, potimarron, melons, salades, artichaut, carottes, fraisiers, .... Certains de nos repiquages d'avril n'ont pas résisté.

Exemple du repiquage d'un plant de tomate (et l'utilisation de la mini-serre en bouteille plastique) ainsi qu'un petit basilic en compagnonnage.

Semis

En plus du repiquage de nos plants en godet, nous avons semé directement en pleine terre : basilic aux pieds de nos tomates, radis, carottes, panais, maïs, tournesol ...

Exemple de semis de radis après 2 semaines.

Plantations en pleine terre

Nous avions déjà replanté un poirier pendant le mois d'avril, nous avons poursuivi l'installation de fruitiers :

Un Kiwitier autofertil placé le long du grillage Ouest du terrain avec du mulch BRF au pied.


3 framboisiers le long du mur Est du terrain, avec du mulch BRF à leurs pieds.

Les résultats de nos différents tests

Résultats des tests d'engrais verts

  • Les lentilles semées : c'est long à pousser, mais nous avons enfin pu en couper une partie pour laisser le soleil bénéficier à nos plantations sur certaines buttes,
  • Le repiquage de trèfle : ça marche bien et nous les laissons en place car le trèfle pousse moins haut que les lentilles, ce qui fait qu'il y a moins de concurrence entre le trèfle et nos plantes vis-à-vis du soleil. Le trèfle se comporte comme un tapis de verdure qui maintient l'humidité au pied de nos plantations. Je trouve que cette alternative est meilleure en comparaison au semi de lentille (car on repique du trèfle qui est déjà installé sur le terrain et c'est une plante vivace que l'on n'a pas besoin de replanter chaque année, ce qui fait que pour la saison prochaine, notre engrais vert sera déjà installé sur certaines buttes).


Ici, nous avons coupé les lentilles (= engrais vert) et laissé les feuilles sur place : elles se décomposeront pour apporter de l'azote.


Comparaison des différents mulchs

  • Mulch de tonte : ça moisie et ça pue. On a tenté de faire sécher les tontes de pelouse avant de l'utiliser, mais c'est encore doublement du travail :/ sans compter que ça attire les limaces !
  • Mulch de paille : ça isole bien du froid, mais en moisissant, cela attire les limaces (les attaques de limaces sont plus importantes sur les buttes avec mulch de paille en comparaison au mulch de BRF). De plus, pour retirer le liseron, je trouve que la paille est moins pratique car le liseron s'entremêle avec les brins de paille -> quand on arrache le liseron alors on défait le paillage. Le mieux serait de tester le couple paille + trèfle en comparaison au BRF seul.
  • Mulch de BRF : c'est mon préféré. Les "mauvaises herbes" poussent beaucoup moins (c'est plus pratique pour les autres personnes du groupe de savoir où sont nos plantations parmi les autres plantes), il y a moins d'attaque de limace, le sol est vraiment bien couvert en comparaison à la paille (ce qui limite d'autant l'évaporation de l'eau et donc les besoins en arrosage), ...


Comparaison à la fin du mois de mai entre : en haut le mulch paille / en bas le mulch BRF. Lorsque l'on utilise du BRF, on peut facilement en rajouter au fur et à mesure de sa dégradation, ce qui n'est pas le cas de la paille. 

Voilà l'évolution sur 1 mois d'une butte avec mulch BRF : on voit que ce dernier a empêché la pousse des "mauvaises herbes".

L'avantage du BRF est que ce dernier peut aussi commencer sa décomposition lorsqu'on le stocke en gros tas. Son intérêt est qu'il peut alors être utilisé pour la confection des buttes :

  • un apport en matière carbonée qui peut s'insinuer (au fond des buttes) entre les gros troncs d'arbre en décomposition et ainsi, éviter les poches d'air,
  • ensemencer la butte en mycélium.

Voilà une petite vidéo pour vous montrer la différence de décomposition du BRF avec : sur le dessus du BRF sec de couleur beige-dorée / juste en dessous, le BRF qui commence à se décomposer et qui devient noir / encore plus en profondeur, le BRF qui devient le lit du mycélium et qui devient donc blanc :


Résultat de notre test d'électroculture

Bon, là on ne s'attendait pas à avoir un résultat contraire à celui escompté. La différence provient-elle de l'électroculture (+0,8V au profit du carré avec l'antenne) ? ou de l'utilisation d'un mulch de paille au lieu du BRF ? ou d'un autre critère ?

Bref, je suis un peu déçue du résultat au vu de l'énergie et du temps passé à faire ce carré en électroculture (voir notre article sur l'installation de l'antenne d'électroculture).

On a dû refaire une plantation sur la moitié Sud du carré de l'électroculture : nous avons opté pour des semis de panais, histoire d'avoir quand même quelque chose qui pousse...


Notre avis sur l'utilisation des mini-serres en bouteille d'eau

Ça marche très bien et ça permet de limiter les pertes des repiquages par manque d'eau et à cause du gel). On a eu quand même quelques pertes, mais elles restent raisonnables. Autre avantage aussi : on sait où il y a eu des plantations - et comme tout le monde n'est pas là en même temps - cela permet de voir directement sur place les nouvelles zones de plantations.

Quelques plantes qui poussent sur nos buttes...


Grande prêle, liseron (beaucoup !), renoncule (= bouton d'or), plantain, chardon, géraniums sauvages...

Comment évolue la partie Sud sans intervention humaine

Sans intervention humaine, la partie Sud du terrain évolue naturellement et nous permet de savoir comme vit la nature au fil du temps.

Au début du printemps, la végétation est assez basse (photo du haut) : avec beaucoup de chiendents et de pissenlits. Ces derniers sont très importants car ils portent les premières fleurs nécessaires aux insectes butineurs. Par la suite, lorsque les pissenlits sont "en graines", la végétations monte en hauteur (photo en bas à gauche) avec les trèfles et les herbes hautes. La fin du mois de mai voit une végétation beaucoup plus haute faites principalement de graminées (photo en bas à droite) : les pissenlits sont alors "noyés" dans les grandes tiges herbacées. On remarque qu'un végétation "non tondue" laisse place aux graminées et chardons au lieu du trèfle.

Prochainement :

  • La poursuite des semis
  • La confection d'un hôtel à insectes
  • La confection d'un hôtel à bourdon
  • Le test de coquilles d'oeuf broyées pour limiter les dégâts des limaces
  • Peut-être l'arrivée d'une ruche Warré avec un mini-stage en apiculture biodynamique

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