Réduire mes déchets

Il y a des moments dans la vie où l'on ne comprend pas pourquoi, mais c'est l'heure du changement. Mon déclic a eu lieu après la vision du documentaire de France 5 "Emballages, le grand déballage". Non pas que je n'étais pas au fait des problèmes de sécurité sanitaire des produits industriels, de leurs impacts sur l'environnement ou des conditions innommables de l'élevage intensif, mais ce documentaire a cristallisé en moi l'envie d'aller beaucoup plus loin dans ma démarche pour réduire mon empreinte écologique. J'avais déjà vu un reportage sur Béa Johnson, la Française expatriée aux États-Unis et qui a réussi à réduire au maximum ses déchets : sa famille de 4 personnes ne produit que 1 bocal de détritus par an. Je ne souhaite pas changer du tout au tout du jour au lendemain, mais transformer ma façon de consommer au fur et à mesure et à mon rythme, avec l'appui de mon conjoint. C'est ce changement que je souhaite maintenant partager avec vous.


avant le recyclage : le refus des produits inutiles et emballés



Less is more


Les mots-clés de Béa Johnson sont : 
Refuse, reduce, reuse, recycle, rot [refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter]

La première action est donc de refuser ce dont on n'a pas besoin. Le recyclage n'est pas la solution : il doit être la fin de vie des produits ou emballages que l'on n'a pas pu refuser ou réutiliser. Ce mode de consommation n'est pas de l'intégrisme minimaliste, mais juste du bon sens. À quoi ça sert d'entasser des objets inutiles et qui finiront à la poubelle ?
En prenant du recul sur mon mode de consommation, je me rends compte que j'achète en général ce dont j'ai réellement besoin. Les raisons principales ne sont pas écologiques mais plutôt économiques et en rapport avec la surface de mon petit appartement. Dans mon mode de consommation, je retrouve quand même quelques éléments positifs : 


  • De façon générale : je préfère acheter moins mais de qualité (CF mon budget),
  • Pour m'habiller : j'achète très peu de vêtements car j'en récupère beaucoup autour de moi. Pour le reste, je n'achète que les gros coup de coeur (il faut quand même se faire plaisir ;) ) ou ceux dont j'ai besoin. Je donne autour de moi ou au relais les vêtements que je ne porte plus ou dont je suis lassée. D'ailleurs, je n'aime pas les dressings trop remplis : on a toujours des fringues qui se tassent au fond du placard et que l'on ne met jamais faute de les avoir sous la main...
  • Pour l'aménagement de mon appartement et la décoration : je préfère le DIY ainsi que le détournement d'objet lorsque j'en ai l'occasion, notamment pour les meubles de mon domicile. Une table basse, une lampe, un placard ou une vieille armoire relookée... Ce sont autant de produits achetés en moins et le plaisir de bricoler en plus,
  • Pour mon alimentation : grâce à mon conjoint (excellent cuisinier par ailleurs), je consomme de saison. Rien ne sert de manger des tomates ou des fraises en hiver : elles sont cultivées hors-sol avec produits chimiques et sont juste ... ... sans goût.

L'avenir, c'est le vrac

Mon grand changement du moment, c'est d'acheter dès que possible les aliments en vrac ou sans emballage. Ce mode de consommation permet d'acheter la quantité dont on a besoin et parfois en qualité biologique : ces produits sont moins chers que ceux emballés en portion individuelle. Cela permet de réduire le volume de sa poubelle.

Du côté des aliments

Nous faisons le marché de Clamart, tous les dimanches matin : pour les fruits et légumes, les fromages, la poissonnerie de pêche Française... les prix sont raisonnables et la qualité au rendez-vous. Nous y achetons du bio ou du Français. Nous prenons les sachets en papier kraft des commerçants que nous réutilisons par la suite pour les crottes de Bob

Au biocbon à côté de mon travail, j'ai trouvé en vrac :

  • des céréales petits-déjeuner, que je mélange avec des fruits à coque et graines (non salés et non grillés),
  • du riz, des pates, du quinoa, des lentilles...
  • des fruits et légumes de saison.

J'y achète quelques fois des fruits et des légumes (le bio revient quand même cher), surtout lorsque la cueillette de la ferme de Gally n'est pas encore ouverte.

biocbon, acheter la quantité dont on a besoin
Produits en vrac chez biocbon, 2 rue St Lambert 75015

ne pas acheter de produits sur-emballés. Légumes et fruits en vrac chez biocbon
Fruits et légumes de saison bio, biocbon

Lorsque je n'ai pas le temps d'y aller (car loin de mon domicile) et que j'ai fini les fruits et légumes du marché ou de la cueillette, je passe chez le nouveau primeur de Clamart avenue Jean Jaurès et qui propose quelques produits bio Français de saison. Ses produits sont vendus en vrac, sans emballage individuel. J'y ai d'ailleurs acheté des aromates bio en pot : c'est beau, c'est bon et c'est plus naturel que les produits déshydratés et irradiés.

Je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller au day by day à Meudon et qui propose exclusivement du vrac. D'ailleurs, si vous avez des bons plans pour du vrac, n'hésitez pas à donner les coordonnées en commentaire.



Édit de 2016 : j'ai testé le magasin en vrac Day by Day de Meudon. Mais depuis ce test, ce magasin a fermé. Fort heureusement, cette enseigne est en pleine expansion : un magasin tout à côté de mon travail vient d'ouvrir (Day by Day, 1 rue du Général Beuret - 75015) et je suis heureuse de pouvoir y faire quelques achats ;)


Du côté de ma cuisine

Pour le rangement, j'ai pris des pots en verre pour contenir les produits achetés en vrac. J'en ai trouvé des très bien chez Casa et de tailles variées pour convenir aux aliments différents que je consomme. Pour les épices, j'ai opté pour 2 "tourniquets" pouvant contenir chacun 12 petits contenants en verre : ce qui est beaucoup plus pratique que tous les pots de tailles différentes rangés ça et là dans le placard... C'est comme pour mon dressing : on oublie ce que l'on n'a pas sous la main et ça finit soit en double ou triple exemplaire, soit périmé...


réaménager sa cuisine et acheter des produits en vrac
Pots en verre achetés chez Casa

J'ai donc réaménagé mes placards : chaque chose à sa place, tout est parfaitement rangé et facilement accessible. Le rangement donne l'impression que les placards sont plus grands que ce qu'ils sont en réalité ;)

Les contenants en verres sont meilleurs pour la santé que les emballages plastiques
Aromates bio en pot, pots en verre pour les produits acheté en vrac

Et la terre retourne à la terre

En poursuivant cette démarche, je suis allée mercredi récupérer un lombricompost. Faire son composte en appartement, c'est donc possible et ça ne prend pas beaucoup de place. Avec les achats en vrac et cette méthode de compostage, je compte bien réduire mes déchets et donc mon empreinte écologique.

Je pense que c'est un gâchis incommensurable que de ne pas valoriser ses déchets verts : avec cette méthode, j'espère obtenir du compost et de l'engrais liquide pour toutes mes plantes d'intérieur.
J'attends encore l'arrivée des petits vers gloutons pour vous parler de cette nouvelle expérience !

lombricompost en appartement : transformer ses déchets en compost et engrais liquide
Le lombricompost pour réduire ses déchets, Bob dubitatif...

Prochain chantier de ma réduction des déchets : la salle de bain

La prochaine étape de mon changement sera le réaménagement de ma salle de bain. Pour l'instant, j'ai encore plein de produits industriels à finir : shampoings, dentifrices, gels douche, rasoirs jetables (maintenant j'utilise un rasoir de sécurité)... Je me penche dès à présent sur les alternatives viables à tous ces produits et notamment au DIY (que j'avais lâchement abandonné par manque de temps et de motivation).


Édit de mai 2015 : je me mets franchement au Zéro déchet et je me suis rapprochée de l'association Zéro Waste France.
Édit de juillet 2015 : je suis végétarienne (à tendance végétalienne selon les moments). Je poursuis ma démarche de réduction de mes déchets et de mon empreinte écologique : j'en deviens presque décroissante...
Édit de septembre 2015: je ne souhaite plus "consommer", mais "usufruiter" le monde. J'intègre le principe des capsules à ma façon de consommer.
Édit de février 2016 : avec des amis, nous cultivons un potager en permaculture (voir notre carnet de bord du permapotager). Je me rends compte qu'en partant simplement du constat de la pollution de mes poubelles, j'en suis venue à changer complètement ma façon d'être et de penser. Je trouve cela très positif ;)


3 commentaires

  1. J avoue je me sens coupable. Cela dit j adore . Y a matière a réfléchir

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    1. Tu te sens coupable pour quoi ? Du fait de notre société, il est impossible de n'avoir aucun impact sur l'environnement. Si on n'est pas un "décroissant", on peut néanmoins diminuer cet impact en fonction de : notre temps, notre budget, l'espace de notre domicile, la facilité et l'ergonomie de la mise en place des stratégies écologiques (si l'on se prend trop la tête pour faire les choses, alors on abandonne une fois la motivation évanouie) etc...
      C'est pour cela que j'inaugure le nouvel onglet ECO : quelles stratégies mettre en place à mon échelle et qui puissent s'adapter à mon organisation.
      Tu pourras, quand tu auras le temps de le faire, mettre en place un lombricompost dans ton jardin par exemple. Réduire ses déchets et les valoriser est la première chose que l'on peut mettre en place. Pour réduire tes déchets, tu peux acheter préférentiellement ce qui est de saison et pas emballé (donc en vrac).

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