Affiche de l'association BLOOM pour la pétition contre le chalutage profond. |
La conférence de 2013 de Claire Nouvian
En m'intéressant d'un peu plus près à cette pétition et donc au mode de pêche par chalutage profond, je suis tombée sur la conférence de Claire Nouvian datant de 2013. Je vous en présente les informations que j'en ai retenu et je vous encourage à visionner la vidéo ci-dessous :
L'impact environnemental catastrophique de ce mode de pêche
Outre la destruction des fonds marins après le passage du filet par un effet de lessivage - labourage, ce mode de pêche va détruire des populations de poissons inutilement car il est très peu sélectif : seuls 3% des espèces pêchées seront consommés. Parmi les espèces sacrifiées pour remplir les étalages des magasins, il y a eu une réduction de plus de 90% de la population des espèces sauvages suivantes :
L'impact du chalutage en eaux profondes va aussi impacter les sols avec un facteur de 3000 si on le compare aux autres activités humaines (ex : extraction du gaz ou du pétrole). Jamais une activité humaine n'avait eu autant d'impact délétère sur la planète !
Un modèle de pêche économiquement non viable et coûteux
Cette pêche reçoit des subventions publiques et malgré cela, elle n'est pas rentable. Pêcher du poisson a un coût (matériel, carburant, main d'oeuvre, transport, préparation du poisson...) et qui n'est pas rentabilisé par la vente du poisson à la criée (2euros /kg). Il y a donc une perte d'argent à pêcher et vendre ce poisson.
Des subventions pour qui ?
Or, ce mode de pêche est rentable lorsqu'il est associé à un groupe de distribution qui peut vendre directement ce poisson aux consommateurs : le poisson est vendu aux alentours de 15euros /kg dans les magasins. Sur les 10 navires Français pratiquant cette pêche par chalutage en eaux profondes, 6 appartiennent à Scapêche. Scapêche travaille pour le groupe Mousquetaire, possédant entre autres les marques Netto et Intermarché.
Sur l'année 2000, les subventions se sont élevées à 15 millions d'euros en France. On paye donc avec nos impôts le maintien d'un mode de pêche complètement aberrant (tant d'un point de vue économique qu'écologique), pour que des entreprises se fassent de l'argent sur notre dos et sur le dos de la planète.
Un espoir via la Commission Européenne
En juillet 2012, la Commission Européenne a proposé d'interdire ce mode de pêche en Europe. Or, la France a fait blocus pour faire échouer ce projet à cause de la pression des industriels. Cela montre à quel point notre système est vérolé de l'intérieur !
Des poissons pas forcément bons pour la santé
L'AFSSA a recommandé de ne pas consommer ces poissons (comme les autres espèces prédatrices) par les femmes enceintes et les enfants de moins de 30 mois à cause de leur teneur en toxines et métaux lourds :
D'une manière générale, il faut éviter de manger les poissons prédateurs pour 2 raisons :
- cela est mauvais pour la santé : ces poissons concentrent tous les polluants dans leur chair,
- cela perturbe complètement la chaîne alimentaire, ce qui aboutit en fin de course à une diminution du plancton : la source principale de l'oxygène sur notre planète (voir le paragraphe "impact environnemental" de mon précédent article : "Le thon : l'excuse policée de la pêche aux requins").
Que faire en tant que simple consommateur ?
- En tant que consommateur, par les choix que vous faites en magasin, vous pouvez faire pression en refusant d'acheter certains poissons :
- lingue bleue
- sabre noir
- grenadier
- plus généralement : tous les poissons prédateurs à faible renouvellement de population.
- Vous pouvez sensibiliser votre entourage sur ce mode de pêche et faire circuler la pétition autour de vous => LA PETITION CONTRE LE CHALUTAGE EN EAUX PROFONDES.
- Vous pouvez sensibiliser vos réseaux sociaux en partageant les liens de la page FACEBOOK de l'association BLOOM.
- Vous informez sur l'impact environnemental des poissons que vous achetez afin de mieux orientez vos choix => LIRE LE GUIDE DES POISSONS ET LEURS PÊCHES DE GREENPEACE
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